Orbite

Il pleut des mangeurs de mondes. Une voix incante demain désordre des gorges en rage reprennent. Les amarantes coiffent le ciel d’un soupir pourpre - j’attends que la terre fasse écho, soutiens-moi de tes mains, je reviens vite. Et elles retombent au sol. Le saut ne va pas sans terre.

hier dans l’espace les montagnes ricanent

un ver s’enroule autour du globe et raconte le jus qui penche sur les paupières des yeux oublieux. On entend dans la nuit les murs sont des passoires j’ai mis ma langue et c’était bon mais le retour bruyant se tord en capitale : les murs sont sans histoire, j’ai dressé ma raison.

un ver s’enroule, des vies perlent dans les gorges émues. Elles arrachent un rictus contrit aux parleurs sur orbite. Ils disent je n’ai pas vu, j’aurais agi et le ver dit

qu’un jour ils tomberont et qu’il jouira alors du hoquet de l’animal repus.