Heurres fosses

C’est des tunnels
Des yeux des tunnels
Des nœuds des tunnels
La tête
C’est noir et au bout

Les yeux vidés c’est des trous de noir vitreux
C’est des jours à regarder devant
À faire des choses devant
Avec les mains

Des tunnels de vent du vent du vent en courant
Avec les reins les jambes les pieds tout
Coupés et le souffle
Des tunnels en courant d’air

Des ordres en béton épais
Vain, et je cours quand même
Après le bout
Des choses importantes qui font durer qui condamne
La sortie sans fin

Les heures fosses, des appâts
Bouchée de lumière loin
Une veilleuse, borgne
Au bout, c’est rien qu’une suite

De lampes électriques
Dans un puits
Sans fond
Je veux dire

Sans secret
Un sac
Sans surprise
Juste un cul ô mort où s’enfoncer sans plaisir
Injuste principe sans désir