Le chemin de la brise (1/3)

Un ciel d’argent illumine
D’une pâleur incandescente
Une mer d’émeraude sombre et profonde.
Les embruns cristallins qu’elle agite
La couvrent d’un léger voile
Aux allures impériales.

Dans les terres, on entend déjà au loin
Les échos métalliques des cloches matinales
Qui sonnent l’heure fatidique du départ.
Bientôt, ils se confronteront
Aux légendes et aux divinités qui animent
Cette masse d’eau infinie.

Le bois grince, craque,
Les cordes geignent, s’étirent,
Et les hommes grognent, marchent
D’un pas lourd et assourdissant.
Tout et tous résonnent en cadence,
Telle une machine infernale.