Bip bip bip bip

Je tremble de partout
Du liquide sort en trombes parfois vaporeux
Se coince dans les narines
Les objets disparaissent vision hypertropique
Les orteils scandent un air connu de Queen pour interroger la nature du sol
Ici on a peur de n’être assises sur rien
Sur quelque chose qui, une fois les murs de cartons effondrés, ne donne plus grand-chose à voir
Un arc en ciel sans fin
Une plieuse en marche, cadence 400 feuilles à l’heure
Une forêt épaissit à chaque clignement d’œil
J’arrache mes vêtements pourtant j’en suis toujours couverte
Ma tête imite le tourniquet du petit square
Le tuyau continue d’inonder abondement ma gorge
Une voiture passe, distraction
Enfin quelques gouttes tombent à côté
Mais ça reprend de plus belle
Le vaisseau traverse une zone de turbulences, il ne sait plus sur quel bouton appuyer
Dans tous les sens des combinaisons hasardeuses
Je ne comprends rien
Ça tapote ça tapote ça tapote.